Parce que je suis convaincue qu’il y a autant de types de Duopreneurs que de types de clients, j’ai à cœur de te partager le portrait de certaines d’entre elles afin de t’inspirer.
Nouna Delphine Yeo partage son parcours pour devenir Online Business Manager / OBM et apporter son expertise unique aux entreprises du web (mais pas que).
Après avoir proposé des services d’assistante virtuelle, Nouna s’est lancée en tant qu’OBM quand le métier n’était encore pas du tout connu ni répandu en France. Elle a rejoint le programme Duopreneur Academy en 2021 pour se perfectionner et s’entourer de pairs. Elle nous partage son approche unique de ce métier : elle a oscillé entre des périodes d’entrepreneuriat et de salariat avec comme point commun entre toutes ses expériences, sa passion grandissante pour les systèmes et les process.
Nouna revient aussi sur son expérience au sein de Duopreneur Academy, le premier programme professionnalisant en Français pour devenir Duopreneur (Online Business Manager / OBM / Intégrateur / Digital Business Manager).
Qui es-tu ?
Je suis Delphine (ou Nouna sur les réseaux sociaux). Je suis OBM depuis 4 ans officiellement, avant cela j’ai été assistante virtuelle pendant 3 ans. Depuis 2017, je tourne dans le monde de l’entrepreneuriat. J’ai l’impression d’avoir créé mon métier au fur et à mesure.
Dans la « vraie vie », j’ai 37 ans, je suis maman de 2 enfants et je vis à Montréal depuis 3 ans.
Quel a été ton parcours avant de rejoindre Duopreneur Academy ?
J’ai fait des études de droit et le chemin a été long et semé d’embûches, alors j’ai décidé de changer de voie. J’ai passé un BTS assistante de notaire. C’est comme cela que j’ai découvert le métier de l’assistanat de manière concrète et cela m’a plu. Je voulais devenir avocate mais je n’aimais pas me mettre en avant. En devenant assistante, je restais dans le domaine mais en étant en arrière. J’ai passé un diplôme de responsable administrative et ressources humaines, ce qui m’a poussée encore plus dans le milieu de l’assistanat.
Rapidement je me suis rendue compte que le milieu de l’entreprise ne me correspondait pas. J’avais le sentiment qu’il me drainait toute mon énergie. Et à chaque fois que je proposais des solutions innovantes, il y avait toujours un responsable pour s’approprier mes idées. J’ai donc décidé de monter mon entreprise tout en étant salariée. Je me suis formée au marketing digital. J’ai eu des clients par le bouche à oreilles puis, à la fin de mon contrat, j’ai décidé de me mettre pleinement à mon compte. Je me suis rendue compte que je faisais beaucoup plus pour mes clients, j’étais beaucoup plus dans la stratégie. J’ai alors découvert le duo intégrateur/visionnaire et j’ai décidé de me former davantage. Et Amélie est arrivée quelques mois plus tard avec sa formation !
À quoi ressemble ton quotidien d’OBM aujourd’hui ?
Actuellement j’ai 2 clients et demi. Je dis « et demi » car je garde toujours une porte ouverte à des clients ponctuels. J’ai deux clients pour qui je suis pleinement OBM. Pour l’un, qui était mon premier employeur quand je suis arrivée à Montréal, je fais une partie stratégie digitale (réseaux sociaux et infolettre). Et on est de plus en plus en train d’aller vers des services purement d’OBM (gestion de projets, gestion de données et d’analyse). Pour ma deuxième cliente, je suis pleinement OBM. Elle est infopreneure et a des formations en ligne. Je travaille sur ses projets. Et je garde un créneau pour des clients occasionnels, en one shot ou en consulting sur de la mise en place de systèmes et de process.
Que préfères-tu dans ce métier d’OBM ?
J’aime les systèmes, j’aime en rédiger et trouver la bonne mécanique dernière qui va matcher avec le client et l’équipe en place. J’aime voir comment tout s’imbrique.
J’aime aussi l’automatisation. Ca va un peu de paire : quand tu trouves le bon système, que tu rédiges les bons processus, tu cherches tout de suite comment aller plus vite, comment être plus efficace, plus efficient. Et c’est par les outils donc tu vas chercher à automatiser.
Mon kiff c’est les systèmes, les process et l’automatisation !.
Quels sont tes super pouvoirs en tant qu’OBM ?
J’ai de l’empathie, cela m’aide à accompagner mes clients et à les soutenir. Je trouve que c’est un super pouvoir.
Et pour revenir aux systèmes et process, c’est un super pouvoir de savoir réfléchir, quand quelqu’un te dit quelque chose, au puzzle derrière. Quand quelqu’un me dit une phrase, tout de suite je vais chercher à savoir comment je vais faire, et je vais chercher tel outil avant même que la personne ait fini sa phrase.
Donc je dirais le côté humain et le côté structure. On a besoin des deux pour les imbriquer de la bonne façon et faire que les choses avancent du mieux possible.
Selon toi, quel était le plus grand obstacle à franchir pour te positionner en tant qu’OBM, et comment l’as-tu surmonté ?
Au moment de ma transition, je faisais pas mal de recherche et je suivais Sonia Leremboure mais elle n’utilisait pas encore ce terme d’OBM. En cherchant et en écoutant des podcasts américains, on te disait que l’évolution après être assistante virtuelle, c’était soit tu passes en agence d’assistantes virtuelles, soit tu deviens formatrice d’assistantes virtuelles, soit tu deviens OBM. C’est à ce moment-là que j’ai découvert le terme mais je n’avais pas de modèle en francophonie. Donc je pense que c’était déjà bloquant de se dire que ce que je faisais ne correspondait pas à un modèle qui existait déjà ici.
Je ne suis pas allée faire une formation spécifique OBM aux Etats-Unis parce que ça coûtait trop cher donc j’ai pris des formations par-ci par-là. Je connaissais les tâches d’une OBM sur la gestion de projet et je me suis un peu plus formée dessus avec des petites formations. J’avais peur de l’afficher, de ne pas savoir me vendre et appliquer les bons tarifs, mais aussi de ne pas savoir exécuter le travail derrière.
Avec la formation d’Amélie, il y avait la moitié des informations que je connaissais déjà et je me suis dit que j’étais sur la bonne voie ! En plus, je n’étais pas seule. Dans la première cohorte, plusieurs élèves se disaient : « tu n’es pas toute seule, il y a des personnes qui le font et qui s’appellent aussi OBM ou qui ont d’autres noms similaires mais en tout cas c’est le même métier. C’est un vrai métier, il existe et tu peux l’afficher ! »
Quelle est pour toi l’évolution du marché des OBM depuis que tu t’es lancée ?
Je vois une petite évolution dans l’entrepreneuriat francophone où les gens savent de plus en plus ce que c’est qu’être OBM. Plus on est nombreuses et plus on fait de l’éducation, plus les entrepreneurs se rendent compte de leurs besoins. Il y a de plus en plus de places dans les entreprises pour intégrer une OBM.
Donc il faut que l’on continue à les sensibiliser sur leurs possibilités de délégation. Leur dire : « On sait que tu peux tout faire mais si tu veux aller vers un certain chiffre d’affaires ou avoir une grande entreprise, tu ne pourras pas le faire seul. Donc commence tôt à apprendre à déléguer sinon ce sera en mode pompier et ce sera plus compliqué. »
Quant aux dirigeants de PME, ils ont compris depuis la Covid qu’ils devaient travailler en ligne et automatiser. Nous voyons une vraie évolution parce qu’ils ne connaissent par exemple pas les outils.
Est-ce que tu peux nous partager LA plus grosse pépite que tu as reçue lors de ton aventure au sein de Duopreneur Academy ?
Je pense qu’à ce jour je n’ai toujours pas regardé plus de 50% de la formation. Je vais régulièrement piocher dedans pour trouver des informations, j’ai l’impression d’avoir une béquille. J’aime bien regarder comment Amélie fait parce que c’est toujours bien de voir comment les autres font.
Quand j’ai des petits ou des grands questionnements, je sais direct où aller chercher l’information.
Ces derniers temps, Amélie a fait un travail énorme sur la formation. La plus grosse évolution c’est la communauté.
Qu’est-ce que tu as aimé durant cette expérience au sein de Duopreneur Academy ?
Ce qui a fait la différence dès le départ c’est la communauté. Ce n’est pas une formation lambda. Là, tu sais qu’au moins une fois par mois on va se rencontrer, on va discuter entre nous, on va échanger, on va pouvoir partager des façons de faire, des outils. Et en plus il y a les personnes extérieures pour les masterclass et les coachings.
J’aurais du mal à quitter la communauté Duopreneur. J’aurais l’impression de perdre une partie de ce qui fait mon métier car je sais que j’ai l’espace pour aller demander des conseils sur ce que je fais.
Que pourrais-tu conseiller aux aspirantes OBM qui hésitent à nous rejoindre ?
Une fois que tu rentres dans la formation, tu n’es pas seule. Ce n’est pas une formation lambda où tu prends une semaine ou deux pour suivre tous les cours. Tu peux le faire, mais à un moment tu vas y revenir, tu vas venir piocher des idées, prendre ce qui t’intéresse en fonction de ce que tu fais avec ton client. Et surtout, il y a le soutien de la communauté.
C’est quoi la suite pour toi ?
À court ou moyen terme, je vais retravailler pour moi et mon entreprise. Je voudrais rendre accessible les process et les systèmes avec des lead magnets ou des e-books, des cours par e-mail… La suite c’est des offres de produits concrets.
À long terme, je veux passer un niveau supérieur d’OBM en devenant soit directrice des opérations et/ou créer une agence d’OBM et d’assistantes virtuelles (une agence de services qui pourrait aider des entrepreneurs et dans laquelle je pourrais m’entourer de plusieurs collaborateurs de plusieurs métiers).
Retrouver Delphine :
Son compte LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/delphineyeo/
Son compte Instagram : https://www.instagram.com/nounatouch/
Son site internet : https://www.nounatouch.com/
Propos recueillis en Mai 2024.
Crédit photo : Wattana Racha Getty Images
