Tu veux devenir OBM / Duopreneur, ou tu viens tout juste de lancer ton activité d’Online Business Manager ? Alors laisse-moi te poser une question directe : est-ce que tu sais vraiment déléguer ?
Spoiler alert : savoir exécuter une tâche ou l’ajouter dans une to-do list ne veut pas dire savoir la transmettre. Et encore moins savoir piloter une équipe ou accompagner un chef d’entreprise dans sa délégation.
Et pourtant, c’est exactement ce qu’on attend d’une OBM : non pas d’exécuter, ni de « refiler la patate chaude », mais bien d’orchestrer les tâches et les responsabilités de toute une équipe. Et le plus fou, c’est que personne ne nous apprend à déléguer correctement.
Dans cet article, je vais te partager ce que beaucoup de chefs d’entreprise et d’OBM non formées peinent encore à faire : déléguer avec clarté et leadership.
Et surtout, je vais te transmettre la méthode concrète que j’utilise chaque jour dans mon rôle de Duopreneur (le terme que j’utilise pour parler du métier d’OBM).
L’anecdote de ma fille et de notre pharmacie
Il y a quelques jours, j’ai demandé à ma fille ado de trier notre armoire à pharmacie. Je voulais qu’elle vérifie les dates de péremption et range tout par catégorie. Bref, un petit coup de propre.
Quand je suis revenue, c’était le chaos : des boîtes ouvertes partout, des produits mélangés, rien de trié.
La preuve en image ⤵️
Ma première réaction ? J’ai failli m’exclamer : « Mais qu’est-ce que c’est que ce bazar ?! » Et puis j’ai compris : le problème ne venait pas d’elle, mais de moi. Je n’avais tout simplement pas appliqué ma propre méthode de délégation !
Et c’est exactement ce que j’observe dans 80% des cas : des missions données à la va-vite, sans cadre ni clarté.
Dans cet article, je vais donc te partager ma méthode ultra concrète pour que ça n’arrive jamais dans ton futur rôle d’OBM / Duopreneur.
Les 5 ingrédients d’une délégation qui fonctionne
Il m’arrive souvent d’échanger avec des chefs d’entreprise qui se plaignent de la qualité du travail de leur assistante. Ils pensent ne pas avoir de chance et se demandent s’il vaut encore la peine de déléguer. Mais en creusant, je découvre presque toujours la même chose : le problème ne vient pas du manque de compétence de la personne, mais du système de délégation.
Voici les 5 éléments essentiels à poser à chaque fois que tu délègues une tâche :
1️⃣ Le contexte
Commence par expliquer pourquoi cette tâche est importante : comment elle s’inscrit dans la stratégie globale de l’entreprise ou du projet en cours ?
Prenons un exemple :
« Nous lançons notre nouveau programme de coaching. Nous attendons plus de 1000 participants aux Portes Ouvertes, et nous voulons que l’expérience soit fluide. C’est pour cela que nous mettons en place un support client au top du top. Je te demande donc de créer des réponses types aux principales questions qui sont posées les plus fréquemment afin de gagner en réactivité et d’assurer une qualité constante dans les réponses.. »
👉 Quand la personne comprend le sens, elle s’engage davantage.
2️⃣ Le résultat attendu
Décris ce que tu veux obtenir à la fin. Ne te contente pas de dire « fais un tableau », décris plutôt la vision claire du livrable attendu.
Exemple :
« J’ai besoin d’un tableau Google Sheet prêt à partager aux clients, avec trois colonnes, trié par date, aux couleurs de l’entreprise et avec le logo. »
👉 Si le résultat est flou, le livrable le sera aussi.
3️⃣ Le délai
Chaque tâche doit avoir une vraie deadline, pas un vague « quand tu peux ».
Exemple :
« Cette tâche doit être finalisée mardi, car elle conditionne une autre mission prévue mercredi. »
Tu peux aussi indiquer une date de démarrage et le temps imparti, pour permettre plus d’autonomie à la personne qui réalise la tâche.
4️⃣ Les critères de succès
Comment sauras-tu si la tâche est réussie ? Donne des critères précis : respect des délais, précision, qualité du rendu, absence de fautes, respect des conseignes, etc.
Exemple :
« La newsletter est rédigée sans faute d’orthographe, utilise le champ lexical validé par le CEO et inclut un appel à l’action cohérent avec l’actualité commerciale de l’entreprise. »
👉 En faisant cela, tu évite le « Je pensais que c’était bon comme ça » que le collaborateur pourrait te dire si tu as mal délégué la tâche.
5️⃣ Le niveau d’autonomie
La personne doit-elle te faire valider chaque étape ou peut-elle avancer seule ? Il est important d’adapter la délégation au niveau d’autonomie dont est capable ton collaborateur à l’instant T pour cette tâche en particulier (un prochain article sera consacré aux différents niveaux d’autonomie afin que tu puisses creuser ce sujet).
Quand tu poses ces 5 briques : contexte, résultat attendu, délai, critères de succès et niveau d’autonomie, tu crées de la clarté, tu limites les erreurs et tu facilites la réussite collective.
Ta checklist de délégation professionnelle
Concrètement, si on peut résumer en une checklist, voici les points indispensables à partager à ton collaborateur avant de lui déléguer une tâche, afin de t’assurer de sa réussite :
✅ Intention de la tâche
✅ Mission claire
✅ Format attendu
✅ Deadline
✅ Niveau d’autonomie
✅ Process associé (si disponible)
✅ Critères de succès
✅ Point de feedback est planifié
👉 Cette clarté, c’est ta valeur ajoutée en tant qu’OBM : elle allège la charge mentale de ton client, renforce l’autonomie et le professionnalisme de l’équipe, améliore la qualité des rendus et assure la fluidité de la collaboration.
L’importance du feedback
Avant de conclure, j’aimerais faire un focus sur l’importance du feedback dans la délégation.
Déléguer, ce n’est pas lâcher prise et attendre le résultat. C’est accompagner la personne dans sa progression, créer des « feedback loops » (des boucles de retour) pour que la personne comprenne, ajuste et s’améliore.
Tu te souviens de l’exemple avec ma fille et la pharmacie ? Mon premier réflexe aurait pu être de tout refaire moi-même. Je t’avoue, c’était ma première option ! C’est plus rapide, plus efficace (et soyons honnête, plus simple quand on a en face de soi une ado qui a la flemme… mais c’est un autre sujet).
Mais ce jour-là, j’ai choisi de rester dans ma posture de « manager » : je l’ai écoutée, j’ai identifié ses zones de flou, je lui ai montré des exemples, nous avons clarifié ensemble les attendus, et elle a terminé la mission avec beaucoup plus de clarté.
👉 C’est exactement la même chose dans ton rôle d’OBM. Soit tu reprends tout et tu t’épuises, soit tu accompagnes la montée en compétence et tu construis une équipe solide.
Le feedback, c’est la clé de cette responsabilisation.
Prenons un exemple concret : la gestion des e-mails.
Au début, tu demandes à la personne de rédiger les réponses et de les laisser en brouillon. Tu valides chaque message avant l’envoi, en ajoutant tes retours directement. Progressivement, tu lui donnes la main pour envoyer les e-mails elle-même, tout en continuant à vérifier régulièrement les messages envoyés et à lui partager tes feedbacks. Souvent, cela passe par de courtes vidéos où tu commentes ce qui est bien, ce qui peut être amélioré, et ce que tu lui recommandes d’essayer la prochaine fois.
Puis, à mesure que la confiance et la maîtrise s’installent, tu lâches un peu le contrôle : tu ne vérifies plus chaque e-mail, mais seulement un échantillon de quelques messages, d’abord chaque jour, puis chaque semaine, pour t’assurer que la qualité et le ton restent conformes à ce que tu attends.
Pourquoi cette compétence fait de toi une vraie OBM
Tu peux maîtriser Notion, ClickUp ou tout autre logiciel de gestion de projet sur le bout des doigts, mais si tu ne sais pas déléguer correctement, tu passeras ton temps à corriger des erreurs et à gérer une équipe qui finira par perdre confiance.
Ce que je veux pour toi, c’est que tu deviennes une Duopreneur / OBM qualifiée et reconnue par tes clients et leurs équipes.
C’est exactement ce qu’on t’apprend à devenir dans la Duopreneur Academy.
Si tu veux apprendre à piloter des équipes, poser des process clairs et devenir la référence chez tes clients, je t’invite à découvrir la Duopreneur Academy ou à réserver ton appel avec moi pour parler de ton projet : c’est ici.
Dans le prochain article, je te dévoilerai les 6 niveaux de délégation que toutes les OBM devraient connaître.
💬 Dis-moi en commentaire : quelle est la tâche que tu as le plus de mal à déléguer ?
Crédit photo : YuriArcurs pour Peopleimages.com
