Parce que je suis convaincue qu’il y a autant de types de Duopreneurs que de types de clients, j’ai à cœur de te partager le portrait de certaines d’entre elles afin de t’inspirer.
Claire nous raconte son parcours, d’assistante de direction à directrice d’établissements dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, avant de se former au métier d’OBM pour offrir un accompagnement stratégique à ses clients. Claire se distingue par sa grande capacité d’adaptation à tous les secteurs d’activités et son implication passionnée dans les projets de ses clients. Elle nous partage également son projet ambitieux de créer des agences combinant espace de coworking et services aux entreprises, visant à dynamiser les régions moins développées de France.
Claire revient aussi sur son expérience au sein de Duopreneur Academy, le premier programme professionnalisant en Français pour devenir Duopreneur (Online Business Manager / OBM / Intégrateur / Digital Business Manager).
Qui es-tu ?
Je m’appelle Claire, j’ai 38 ans et je suis maman solo. J’habite du côté d’Avignon.
Quel a été ton parcours avant de rejoindre Duopreneur Academy ?
Avant de rejoindre Duopreneur Academy, j’étais assistante de direction dans une filiale d’EDF, spécialisée dans le secteur nucléaire. En parallèle, j’avais monté ma propre activité d’assistante administrative indépendante. Au fil du temps, j’ai progressivement quitté mon emploi salarié pour me consacrer entièrement à cette activité indépendante. Cependant, je voulais aller au-delà des simples tâches administratives et offrir un vrai conseil stratégique à mes clients. Mon expérience antérieure, notamment en gestion d’hôtel-restaurant et de restaurant, m’a permis de développer une vision à 360 degrés sur les besoins d’un chef d’entreprise. Je voulais utiliser cette expérience pour apporter une vision stratégique à mes clients, mais mon rôle d’assistante ne me le permettait pas pleinement.
J’ai commencé à explorer sur internet les formations en gestion de projet et je suis tombée sur le site internet d’Amélie. J’ai commencé à la suivre sur les réseaux sociaux et j’ai beaucoup apprécié sa vision et sa bienveillance. Finalement, j’ai pris rendez-vous avec elle et j’ai démarré la formation en septembre.
À quoi ressemble ton activité ?
Mon activité actuelle est très variée. J’ai travaillé avec des hôteliers-restaurateurs, notamment pour réaliser des audits. Mais je collabore également avec une grande diversité de secteurs : artisans, entreprises industrielles, startups, éditeurs de logiciels, et entreprises axées sur le développement durable. Ces dernières sont souvent des jeunes entreprises innovantes. Bien que je m’adresse à un large panel d’entreprises, je me concentre principalement sur les PME, avec un chiffre d’affaires allant de 300 000 à 800 000 euros. Pour moi, cette taille d’entreprise est idéale car, au-delà du million de chiffre d’affaires, les besoins deviennent trop importants pour être gérés à temps partiel et nécessitent souvent une personne dédiée à plein temps.
Quelles missions proposes-tu à tes clients ?
Je propose une gamme complète de services à mes clients. Cela inclut la gestion administrative quotidienne. Je crée également des tableaux de bord pour le suivi de trésorerie, afin que mes clients puissent prévoir leur développement financier sur les mois à venir. Je les aide également à élaborer leur prévisionnel budgétaire, une tâche essentielle que, selon moi, le chef d’entreprise ne doit pas déléguer entièrement à son cabinet comptable.
En matière de gestion des équipes, je mets en place des systèmes pour recenser les arrêts maladie, les congés payés et les jours de télétravail des salariés. J’aide également mes clients à organiser et à mener les entretiens annuels professionnels, en fournissant des procédures et parfois en les accompagnant lors des entretiens. Je participe aussi au recrutement : de la rédaction et diffusion des offres d’emploi à la sélection des candidats. De plus, j’accompagne mes clients dans la mise en place de leur plan de formation, en identifiant les besoins en formation et en planifiant les montées en compétences des salariés.
Enfin, j’interviens dans la mise en place de processus au sein des entreprises. Par exemple, je collabore en ce moment avec un organisme de formation qui a pour ambition d’ouvrir une nouvelle agence chaque mois. J’accompagne l’entreprise mère à formaliser et à standardiser ses processus internes pour faciliter la duplication et l’implémentation dans chaque nouvelle agence. Cela inclut la mise en place d’outils collaboratifs pour que chaque salarié ait accès aux mêmes informations et puisse contribuer à l’amélioration continue des processus.
Que préfères-tu dans ce métier de Duopreneur ?
La gestion de projet, c’est vraiment passionnant, surtout l’ouverture d’agences. J’ai moi-même le projet d’ouvrir une agence qui regrouperait plusieurs compétences pour une gestion d’entreprise optimale. C’est formidable parce que, même si tu arrives dans une ville que tu ne connais pas, tu dois tout mettre en place, tout construire. C’est très prenant, mais je trouve ça génial. C’est cette polyvalence et ces défis constants qui me plaisent. De manière plus globale, tout ce qui implique le contact avec la clientèle et qui nécessite de faire appel à l’intelligence collective, ça me passionne vraiment.
Quels sont tes super pouvoirs en tant qu’OBM ?
Je défends les projets de mes clients avec autant de passion que s’ils étaient les miens. Je vis les projets avec eux, et parfois, je me fais même plus de soucis pour leur entreprise qu’eux-mêmes. Ensuite, ma faculté d’adaptation est un atout majeur. Je peux facilement m’intégrer dans différents types d’entreprises et m’ajuster à leurs modes de fonctionnement, ce qui me permet de gérer efficacement plusieurs clients à la fois.
Selon toi, quel était le plus grand obstacle à franchir pour te positionner en tant qu’OBM, et comment l’as-tu surmonté ?
Le plus grand obstacle a été de changer de mindset et de comprendre que ce que je fais ne se limite pas au secrétariat. C’est du conseil, de la gestion et de la stratégie. Il a fallu que j’accepte et que je me sente légitime dans ces rôles. Les modules de formation proposés par Amélie, les sessions de mentorat et les échanges avec les autres membres de l’Academy m’ont beaucoup aidée à surmonter ce défi, car nous avions toutes des problématiques communes. Grâce à tout cela, j’ai réalisé que mes compétences étaient uniques et précieuses, et que tout le monde ne les possédait pas, ce qui m’a permis de gagner en confiance. Je pense que notre place en tant qu’OBM sur le marché est légitime et que nos compétences doivent être davantage valorisées. En nous mobilisant ensemble, nous réussirons à faire reconnaître notre métier et à être rémunérées à notre juste valeur.
As-tu constaté un changement sur le marché depuis ton lancement ?
Oui, j’ai constaté que les chefs d’entreprise sont de plus en plus conscients de l’importance de se faire accompagner pour améliorer leur croissance. Ils sont également de plus en plus soucieux du bien-être et des valeurs au sein de leur entreprise. On n’est plus à l’époque où il y avait un lien de subordination rigide : il y a une évolution vers un management plus humain. Les dirigeants réalisent qu’ils doivent changer leur approche. Ils comprennent l’importance de retenir leurs talents et de les valoriser. Je constate que les mentalités évoluent et que de plus en plus de dirigeants adoptent cette perspective.
Est-ce que tu peux nous partager LA plus grosse pépite que tu as reçue lors de ton aventure au sein de Duopreneur Academy ?
La plus grosse pépite a été de comprendre l’importance de facturer mes frais de déplacement et de ne plus facturer à l’heure. Cela peut sembler basique, mais c’était un véritable déclic. En facturant à l’heure, je me sous-évaluais et je ne valorisais pas suffisamment mon temps et mon expertise. La formation m’a aidée à voir les choses différemment et à adapter ma tarification pour mieux refléter la valeur que j’apporte à mes clients.
J’ai beaucoup aimé les échanges avec mes collègues lors des sessions en petits groupes de 4 personnes qui sont proposées durant le programme. On avait chacune nos problématiques, on se comprenait et on se conseillait les unes les autres.
Que pourrais-tu conseiller aux aspirantes OBM qui hésitent à nous rejoindre ?
Je leur conseillerais de ne pas trop se poser de questions. Les réponses viendront avec le temps et l’expérience. Il y a toujours des blocages au début, mais ils se dissipent progressivement. La formation dure 9 mois, ce qui laisse amplement le temps d’évoluer, de changer de perspective et de s’adapter. Il est important d’être conscient que cela demande du temps et de l’engagement pour bien vivre la formation à 100%.
C’est quoi la suite pour toi ?
Mon projet à long terme est de créer une agence combinant espace de coworking et services aux entreprises. Je souhaite regrouper divers besoins d’entreprises sous un même toit : communication, marketing, stratégie commerciale, gestion administrative, pilotage d’activités, etc. L’idée est que les entrepreneurs puissent trouver tout ce dont ils ont besoin dans un seul endroit. J’aimerais aussi dupliquer ce modèle dans des régions moins dynamiques comme l’Auvergne, le Cantal, la Haute-Loire, et l’Ariège, pour dynamiser ces zones. Mon objectif est de créer des espaces où les gens peuvent à la fois travailler et s’épanouir dans un environnement attrayant.
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Son compte LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/claire-olivier-business-manager/
Propos recueillis en Juillet 2024.
Crédit photo : Wattana Racha Getty Images