Parce que je suis convaincue qu’il y a autant de types de Duopreneurs que de types de clients, j’ai à cœur de te partager le portrait de certaines d’entre elles afin de t’inspirer.
Alexandra Mariani, comptable de formation et freelance depuis 2004, se définit comme une copilote financier pour entrepreneurs. Spécialiste des PME locales et du secteur du BTP, elle utilise aujourd’hui son expertise pour structurer les entreprises et aider à la prise de décisions stratégiques. Sa flexibilité à naviguer entre missions stratégiques et tâches opérationnelles, ainsi que sa capacité à intégrer en continu les derniers outils, lui permettent d’offrir des solutions personnalisées à ses clients avec qui elle a à coeur de nouer des relations durables.
Alexandra revient aussi sur son expérience au sein de Duopreneur Academy, le premier programme professionnalisant en Français pour devenir Duopreneur (Online Business Manager / OBM / Intégrateur / Digital Business Manager).
Qui es-tu ?
Je m’appelle Alexandra Mariani, j’ai 48 ans et je suis maman de trois grands garçons. Je suis originaire de Provence, mais je vis désormais dans un petit village en Occitanie, à environ une heure et demie de Toulouse. J’aime me présenter comme copilote financier pour entrepreneurs.
Quel a été ton parcours avant de rejoindre Duopreneur Academy ?
Je suis comptable de formation, avec un DUT en gestion des entreprises. J’ai d’abord travaillé dans un cabinet comptable, puis j’ai rapidement fait le saut vers des postes en entreprise. Depuis 2004, je suis freelance, offrant principalement mes services à des PME locales. À l’époque, je me rendais souvent directement dans les entreprises pour y travailler, car le télétravail n’était pas aussi courant qu’il l’est aujourd’hui. Actuellement, je continue de collaborer avec ces PME locales, mais je commence également à développer des partenariats avec des entrepreneurs du web.
Est-ce que les chefs d’entreprise ont plus conscience aujourd’hui d’avoir besoin d’une personne comme toi à leurs côtés ?
Oui, aujourd’hui les chefs d’entreprise comprennent mieux l’importance d’avoir une gestion financière dédiée. Autrefois, selon la taille de l’entreprise, il y avait des secrétaires pour divers rôles, et un cabinet comptable qui intervenait. Maintenant les dirigeants se rendent compte qu’ils ont besoin de visibilité sur leurs finances. Ce n’est pas nouveau, mais cela s’est accéléré avec l’évolution rapide des affaires, notamment dans le secteur web, il est devenu essentiel de ne pas attendre les chiffres de son comptable des mois après la fin de l’année pour prendre des décisions. La crise Covid a accentué ce besoin de digitalisation, particulièrement dans les PME. Même si beaucoup de dirigeants sont habitués aux nouveaux outils, ils manquent souvent de structure pour les utiliser efficacement. J’interviens souvent pour aider à structurer ces aspects dans les entreprises.
Pourquoi as-tu choisi de devenir OBM et de rejoindre Duopreneur Academy ?
À un certain moment, j’ai ressenti le besoin d’avoir davantage de missions de structuration pour les entreprises que j’accompagnais. J’avais déjà mis en place des structures pour certains clients qui me le demandaient et me laissaient cette responsabilité, mais je sentais que je manquais de formation, notamment en gestion de projet, pour me sentir légitime dans ce rôle. C’est alors que j’ai découvert la formation d’Amélie, qui complétait parfaitement mes compétences.
Cette formation m’a permis de me remettre à niveau, surtout après plusieurs années d’expérience. Sur la partie RH par exemple, j’avais principalement traité les aspects administratifs comme les contrats de travail, les absences, les fiches de paie. Il me manquait toute la partie gestion d’équipe, leadership et posture managériale. En structurant les entreprises, en organisant la facturation, les relances, les tableaux de suivi et les KPI, il est arrivé que nous devions recruter en interne. Je devais alors former ces nouvelles recrues. N’ayant jamais eu à gérer une équipe auparavant, je ressentais le besoin d’acquérir cette compétence pour mieux encadrer les équipes et adapter ma posture de management.
À quoi ressemble ton activité ?
Actuellement, j’ai deux types de clientèle. D’une part, il y a mes clients historiques, principalement des PME locales que j’accompagne depuis 2004. Ces clients sont devenus des amis au fil du temps, et je continue à les soutenir sur des missions très opérationnelles, avec des volumes horaires assez modestes. Ils ne sont pas encore prêts à collaborer avec des profils du type assistante virtuelle ou autre, car ce n’est pas vraiment leur monde. C’est pourquoi je continue avec plaisir à les accompagner.
D’autre part, je travaille principalement avec des PME dans le secteur du BTP, qui ont un réel besoin de structuration, notamment en matière de facturation.
En général, je me concentre sur un maximum de deux gros clients à la fois car j’aime m’impliquer profondément dans l’entreprise, avoir une vue quotidienne sur ses opérations.
Bien que je m’identifie en partie comme OBM, je continue à réaliser beaucoup de tâches opérationnelles, simplement parce que j’aime ça. C’est une des facettes de ce métier qui me plaît énormément : la possibilité de choisir et d’organiser mes missions selon mes préférences, offrant ainsi une grande flexibilité et liberté.
Que préfères-tu dans ce métier de Duopreneur ?
Ce qui compte le plus pour moi, c’est l’environnement de travail, notamment les valeurs de l’entreprise et la relation que je vais avoir avec l’équipe et le dirigeant. C’est ce qui me pousse à choisir un client. Je peux accepter une mission qui comporte des aspects moins intéressants si je suis motivée par l’entreprise et ses valeurs, ainsi que par l’opportunité de travailler avec des personnes que j’apprécie.
Dans mes tâches, j’aime particulièrement m’occuper de la structuration du business et intervenir régulièrement aux côtés du chef d’entreprise pour les décisions stratégiques. C’est cet aspect qui me passionne le plus, car auparavant, je me limitais à mettre en place des tableaux de suivi et à analyser les chiffres pour les entreprises. Les décisions finales étaient souvent prises avec les experts-comptables. Aujourd’hui, je souhaite davantage m’impliquer dans ces décisions stratégiques. De plus, dans le domaine financier, j’aime élaborer des prévisionnels de trésorerie et de résultats pour offrir une meilleure visibilité et aider à piloter l’entreprise en se basant sur une gestion rigoureuse de la trésorerie.
Quels sont tes super pouvoirs en tant qu’OBM ?
J’aime vraiment travailler avec les chiffres. Ils me parlent et je m’y repère facilement, que ce soit dans des tableaux, des feuilles Excel, ou d’autres données numériques. C’est une compétence qui me plaît et qui m’est naturelle. Un autre atout est ma passion pour l’apprentissage. J’adore découvrir de nouveaux outils et technologies, même les plus récents ou les plus à la mode, et les intégrer dans mon travail. Pour moi, c’est une véritable force.
De plus, j’ai une grande capacité à m’adapter à une organisation existante sans tout bouleverser d’un coup. Je commence par m’intégrer doucement, en observant ce qui fonctionne bien et ce qui ne fonctionne pas, avant d’introduire des changements. Cette adaptabilité est un atout important, car arriver et tout changer d’un coup peut causer des problèmes et ne pas toujours donner les résultats escomptés.
Selon toi, quel était le plus grand obstacle à franchir pour te positionner en tant qu’OBM, et comment l’as-tu surmonté ?
Au début, j’ai ressenti un certain syndrome de l’imposteur. Malgré plus de 25 ans d’expérience, j’avais l’impression de devoir tout réapprendre, comme si je repartais de zéro. En réalité, ce n’était pas le cas. J’ai simplement intégré les nouvelles compétences à celles que je possédais déjà. Le plus grand défi pour moi a été de reconnaître que je pouvais m’appuyer sur mon expérience antérieure tout en ajoutant ce que j’avais appris, plutôt que de repartir complètement sur une nouvelle base.
Je ne souhaite pas me limiter à une seule casquette et j’ai compris que je pouvais choisir de continuer à faire un peu d’opérationnel en complément des autres missions de management OBM car j’aime ça. Mais je suis fière d’avoir acquis et d’utiliser les compétences d’OBM pour mes clients.
Est-ce que tu peux nous partager LA plus grosse pépite que tu as reçue lors de ton aventure au sein de Duopreneur Academy ?
Le concept de « Duopreneur » m’a tout de suite séduite. L’idée de collaborer étroitement avec un chef d’entreprise et de l’accompagner au quotidien m’a vraiment parlé. Donc, la formation était tout à fait pertinente pour moi.
La formation m’a apporté des outils essentiels pour développer des compétences métier, comme la gestion de projet et le leadership, ce que je recherchais au départ. Les outils fournis sont actionnables et continuellement améliorés. Amélie a construit la formation en intégrant progressivement de nouveaux outils et ressources. Je fais partie des premières élèves du programme, et même maintenant, je retourne parfois à la formation pour trouver un outil ou une ressource avant de proposer une nouvelle mission à un client ou d’aborder une tâche inédite. La possibilité de bénéficier d’une mise à jour constante et de ne pas être laissée seule dans la gestion des nouvelles compétences a été un critère déterminant pour mon choix.
Je trouve également précieux le soutien de la communauté. Lorsque je découvre un nouvel outil que je n’ai pas encore utilisé, je commence par chercher des solutions par moi-même, mais je n’hésite pas à demander des conseils dans la communauté. Cette capacité à échanger des conseils et à obtenir des retours pratiques est une vraie valeur ajoutée.
Que pourrais-tu conseiller aux aspirantes OBM qui hésitent à nous rejoindre ?
De foncer, car le métier d’OBM est encore en plein développement en France. Comme pour tout nouveau domaine, il y aura des dérives et des personnes qui se présenteront comme OBM sans réellement l’être. Avoir une formation reconnue et certifiante est donc un atout important, même s’il n’existe pas de diplôme officiel. Les formations en ligne prennent aujourd’hui une place importante et peuvent remplacer les diplômes traditionnels. Une formation solide et bien établie te permettra de prouver ton expertise.
Il est crucial de te former avant de te lancer en tant qu’OBM, à moins que tu n’aies déjà une expérience pertinente en gestion d’opérations ou dans un rôle similaire. Commence par utiliser les compétences que tu possèdes déjà pour proposer des missions, et continue à apprendre et à te perfectionner pour élargir ton offre au fur et à mesure.
C’est quoi la suite pour toi ?
Ce que j’aimerais, c’est conserver une cliente de cœur, avec qui je pourrais travailler entre deux et quatre jours par semaine, en étant pleinement impliquée dans son quotidien et ses opérations. J’aimerais collaborer étroitement avec les équipes en place, participer aux décisions stratégiques et, en parallèle, réaliser quelques missions ponctuelles pour diversifier mes activités. Cela me permettrait de continuer à apprendre, à évoluer, et de découvrir différents secteurs, métiers et méthodes de travail, ce qui est ce que j’apprécie le plus.
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Son compte LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/alexandra-mariani-eisenhut
Propos recueillis en Juillet 2024.
Crédit photo : Wattana Racha Getty Images